Prendre soin de son bébé dès le début de la grossesse


Grossesse & Maternité

Le tabac et l’alcool sont les pires ennemis du bébé. Et pourtant, malgré les risques encourus, 1 femme sur 3 continue de fumer pendant sa grossesse. Et 1 sur 4 consomme de l’alcool.

Les risques de la cigarette pour le bébé avant, pendant et après

Fumer avant la grossesse diminue les chances d’être enceinte et augmente celles d’avoir un fœtus anormal.

Cela concerne aussi bien le père (baisse du nombre de spermatozoïdes, altération de leur ADN et de leur mobilité, élévation du nombre de spermatozoïdes anormaux…) que la mère (diminution du nombre d’ovocytes et d’ovules libérés, plus d’ovocytes anormaux…).

Si le tabagisme est nocif avant la grossesse, il est à proscrire évidemment pendant. Chaque cigarette est néfaste au foetus car tous les éléments nocifs du tabac (nicotine, monoxyde de carbone…) traversent la barrière placentaire. Ils se retrouvent dans la circulation sanguine du bébé avec pour conséquences : augmentation du rythme cardiaque, diminution de l’oxygène…

Fumer pendant la grossesse comporte de sévères risques pour l’évolution du fœtus et le bébé : naissance prématurée et retard de développement, fausse couche et complications à l’accouchement, syndrome de la mort subite, problèmes respiratoires et cardio-vasculaires…

Continuer de fumer après la grossesse est également très nocif. Des études ont montré des difficultés d’apprentissage et d’attention. Sans parler de l’irritation des poumons et des risques accrus d’infection.

zéro alcool
zéro alcool

‘Zéro alcool pendant la grossesse’

Malgré les campagnes de prévention à répétition de Santé Publique France ( »Vous buvez un peu, il boit beaucoup » 2017) et les alertes des professionnels de la santé, les français sont encore trop nombreux à minimiser l’impact de la consommation d’alcool sur la grossesse. Ils sont même 20% à croire qu’il est bon de boire un petit verre de vin de temps en temps. Et près de 40% d’entre eux pensent que la bière ou le vin sont bien moins nocifs que les alcools forts. Ils ont tort.

Aujourd’hui en France, l’alcool pendant la grossesse concerne 1 enfant sur 100. Ce qui peut engendrer déficit d’attention, hyperactivité, problèmes d’apprentissage, troubles du développement neurologique, etc., voire, dans les cas les plus graves : dysmorphie faciale, microcéphalie, retard de croissance, retard mental, mort subite du nourrisson… Cet Ensemble de Troubles Causés par l’Alcoolisation Fœtale (Etcaf) qui se divise en SAF (Syndrome d’Alcoolisation Fœtale) et TSAF (Troubles du Spectre de l’Alcoolisation Fœtale) peut être simplement évité en ne consommant aucune goutte d’alcool pendant 9 mois !

Le Syndrome d’Alcoolisation Fœtale (SAF), contrairement aux idées reçues ne survient pas seulement pour les mères alcooliques. Un suivi spécialisé (mise en garde des risques encourus, soutien…) doit être proposé à la mère à partir de plus d’un verre par semaine ! Le SAF concerne 700 à 2000 bébés chaque année. Et quelques 8000 pour le TSAF.

En l’absence de données scientifiques fiables permettant de déterminer quelle quantité d’alcool il est possible de boire pendant la grossesse, le mieux est de s’abstenir. Totalement. Afin d’éviter tout risque. Car il faut savoir que l’alcool consommé va directement, via le placenta, dans le sang du fœtus.